30.12.05

Moulin Rouge
















Revu hier à la télé Moulin Rouge.
Film que j'avais détesté à la première vision (la scène d'entrée au Moulin Rouge : trop pour moi. Des plans de 2 sec, de la furie, du bruit, j'avais arrêté en me disant que je ne tiendrai pas un film entier comme ça).
Et pourtant j'avais tort. Lorsque je l'ai revu au calme peu après, j'ai vraiment apprécié. Apprécié la reprise de toutes ces chansons connues, les réorchestrations qui montrent de nouvelles façettes.
J'ai même été ému par ce film, alors que la plupart des comédies musicales me laissent souvent de marbre. Emu surtout par cette scène "The Show Must Go On", superbe reprise, mais dont les paroles sont éclairées sous un jour nouveau par l'intrigue en cours dans le film.
Un scénario de tragédie classique, un amour impossible, l'échéance terrible qui plâne au dessus de Nicole Kidmann.
J'aime beaucoup également la reprise de "Your Song" d'Elton John, même si l'orchestration peut sembler un peu kitsh. Je la trouve même plus émouvante que l'originale. Et de plus, en sachant que ce sont réellement les acteurs qui chantent, je reste bluffé. Belle prestation tout de même.

Voilà, je suis tombé dessus par hasard hier soir et moi qui comptait me coucher de bonne heure, non. Je suis resté jusqu'au bout.

Si comme moi vous avez été quelque peu refroidi par le premier quart d'heure du film, trop fou, passez outre et vous découvrirez un véritable joyau.
Sur ce, je vous souhaite d'excellentes fêtes de fin d'années. Rendez-vous en 2006 !

27.12.05

Deux ans avant

Nöel.

Il y a deux ans, c'est à Noël que s'est éteinte ma grand-mère. On la savait atteinte d'un cancer incurable. Elle, ne le savait pas. Cette décision, que je trouvais à l'époque plutôt bonne, je la trouve maintenant très cruelle.
Car qui avons nous cherché à protéger finalement avec ce secret sinon nous-même ? Ma grand-mère aurait peut être préféré le savoir, se préparer, mettre de l'ordre dans ses affaires, recevoir les gens qu'elle voulait revoir. Au lieu de cela, je me souviens d'elle la dernière fois à l'hôpital, sur son déambulateur, très fière de me dire "tu vois, j'arrive à bien remarcher, je vais pouvoir rentrer". Cruauté sans nom dans laquelle je me sens complice maintenant.

Ma grand-mère est une personne, avec mon grand-père, qui a eu une place extrèmement importante dans mon enfance. C'est étrange comme je ne m'en rends compte que maintenant.
Souvent les week ends, ma soeur et moi allions chez eux. Ma mère étant seule, je pense que ça lui faisait du bien de décompresser et seule ma grand-mère était là pour ça.
Mes grands-parents ne manquaient pas d'argent et nous ont littéralement gâtés avec ma soeur. Grâce à eux, nous avions toujours les derniers jouets, les choses dont nous rêvions toute l'année sur catalogue. Ma mère, avec son petit salaire, ne pouvait nous offrir tout ça.
Ils ont toujours été là dans les grands moments, finançant mes études universitaires que ma mère ne pouvait payer seule, finançant mon permis de conduire, une partie de ma voiture...
Sans eux, j'en suis certain, ma vie aurait été très différente. Et surtout, maintenant, leurs mots résonnent en moi.
Etrange comme lorsqu'on est petit les mots ne prennent pas sens. On en comprends qu'une partie, on ne les "ressent pas". Quand je me souviens qu'un jour ma grand-mère m'a dit "tu sais, ton grand père et moi sommes très fiers de toi, et de ton travail", et bien là, ca me fait une boule dans la gorge alors qu'à l'époque j'avais souris gentimment mais ca ne m'avait pas bouleversé.

Etrange comme lorsque j'étais petit j'étais focalisé sur les mauvais côtés de mes grands parents : leurs disputes continuelles qui nous terrifiaient avec ma soeur, et dans lesquels nous étions pris à témoin, l'alcool toujours (trop) présent. Etrange comme je ne retiens que le positif maintenant, leur présence, leur aide sur laquelle on savait qu'on pouvait toujours compter, leur façon de ne jamais avoir pris parti dans le conflit entre ma mère et mon père.
Etrange comme c'est maintenant que j'aurais envie qu'ils soient là. Parce qu'Adulte j'ai d'autres choses à partager avec eux, et que je ne peux plus.

Noël.
Il y a deux ans disparaissait ma grand-mère. Il y a deux ans mon père refaisait surface pour assister à l'enterrement de sa mère. Il y a deux ans j'avais très peur de le revoir, envie/pas envie, en colère/en attente. Tout était mélangé.
Il y a deux ans ma femme me disait qu'il fallait peut être tourner la page, faire le premier pas, pardonner, lui parler, au moins pour nos enfants.
Il y a deux ans, j'ai fait tout ça. J'ai même dit "papa" un mot qui m'a fait très drôle à entendre dans ma bouche car pas dit depuis si longtemps. Il y a deux ans j'ai même demandé à ce qu'il vienne chez moi. Il y a deux ans j'espèrais un contact.

Il y a deux ans j'ai compris.
Que je n'avais rien à attendre de lui. Qu'il était tel que dans mon souvenir. Qu'il était incapable d'affection,d 'attention, d'amour tout simplement. Il s'est montré rustre, lourdaud. Bête à en pleurer.
Il y a deux ans, ma femme, qui n'avait jamais rencontré mon père et qui avait fait des pieds et des mains pour que je renoue contact m'a dit "je suis désolée, je ne savais pas...".

Il y a deux ans ma grand-mère est morte.
Et dans mon coeur, mon père aussi.

26.12.05

On christmas day

J'ai des fois l'impression qu'il me faudrait deux vies.

Quand je vois encore l'étendue de ce qu'il me reste à apprendre, améliorer, acquérir... Je n'aurai jamais le temps de tout ça.
Hier, repas de Noël en famille. Pour je ne sais quelle raison, me suis réveillé le matin avec un grand sentiment de tristesse, d'abattament, de lassitude. Pour dix milles choses, sans qu'aucune ne se détache vraiment, comme si cela m'était tombé dessus dans la nuit.
Et dans ces cas là, auto-examen, auto-critique, auto-culpabilisation, etc, etc...
Je ne suis pas arrivé à me mêler aux conversations durant le repas, ne suis pas arrivé à donner le change. Envie de rien.

Pourtant quand je regarde en arrière, je me dis que j'ai quand même progressé.
Je me souviens qu'adolescent, j'étais d'une timidité maladive, j'ai grandi, appris, pris de l'assurance. Mais pas encore assez.
Je vois quelques fois des personnes de 20 ans qui me semblent plus matures que moi, qui semblent savoir où elles vont, plus sures d'elles.
Quand moi à 35 ans, je me donne souvent l'impression d'être encore un gamin, pas assez mature, encore fragile.
J'ai progressé, mais pas assez. Je ne sais pas si je suis réellement Adulte. Et je ne sais pas s'il faut réellement l'être.

Il me faudrait deux vies.
Pour avoir le temps d'en apprendre plus sur moi. Pour avoir le temps de me sentir plus à l'aise. Pour avoir le temps d'aller vers les autres.

22.12.05

Love me do...

HIer, je suis allé bossé une journée. Je suis en vacances pour quinze jours, mais comme ma collègue était coincée pour la journée d'hier, j'avais accepté de revenir une journée sur les quinze jours.
J'ai toujours tendance à être trop gentil, je m'en rends compte, mais j'avoue que je n'arrive pas à lutter contre ça. C'est très bête, parce que la pensée au fond de ça, qui dicte mon comportement, c'est "si je refuse, alors l'autre ne m'aimera plus".
Ouais, c'est vraiment con, mais j'ai besoin qu'on m'aime.
Ca serait plus simple de dire "Non", d'envoyer bouler quand il le faut, de se fâcher même quand ça dépasse les bornes (je dois me fâcher à peu près une fois toutes les années bissextiles).
Je me dis bien sur que dire non ou se montrer, c'est aussi se faire respecter, passer pour quelqu'un de solide, qui sait ce qu'il veut.
Mais rien à faire. Ma collègue arrive avec sa mine contrite, ennuyée, et quand elle me dit "pour mercredi 21, j'ai un petit problème", alors, très sincèrement, je l'écoute, la comprends, compatis. Et m'entends dire "t'inquiète, je reviendrai ce jour là".

Autant vous dire que hier matin, au lever, je n'étais pas frais, pas motivé, et pestais contre moi même d'avoir accepté de revenir travailler une journée. J'y suis allé à reculons.
Suis rentré le soir fourbu. Mais content. Heureux même.
Encore un autre trait stupide : j'avais bien travaillé, sensation d'avoir pu aidé pas mal de personnes, d'avoir rendu service. Voilà. J'étais heureux.
Je n'étais pas inutile. J'avais fait quelque chose de bien. Au fond, c'est surement la même pensée : aimez moi ! Regardez comme je suis gentil tout plein et aidant.
C'est quand même un peu pathétique non ?

Et au risque de faire une fixation absolue, pourquoi chercher l'amour, l'approbation comme ça continuellement, au prix de me nier moi même ? Sinon pour compenser un manque de confiance et au final probablement d'amour ?
Ouais. Merci Papa encore une fois. Grâce à toi, je passe ma vie à quémander des miettes d'affection à gauche et à droite. A essayer de me prouver que je peux être aprécié, aimé... Parce que toi tu t'es ingénié à me prouver le contraire.

C'est triste, d'autant plus que j'en suis conscient.
Là où je suis plus content, c'est quand je me dis que, si ca se trouve, si j'avais eu un père qui m'avait mieux aimé, peut être que j'aurai un max de confiance en moi et que je serai un super gros con.
Alors finalement...

15.12.05

Téléthon Bonsoir

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Comme tous les ans, j'ai fait ma Bonne Action en donnant trois heures de mon temps pour aller répondre au téléphone pour le Téléthon. C'était samedi 3 décembre de 22h00 à 1h du matin (notez l'abnégation).
Il ne faut pas croire mais ce n'est pas une ambiance larmoyante, pas de pathos, mais des gens dynamiques, souriants. Je ressors souvent de là bas plein d'énergie et pas du tout abattu comme on pourrait le craindre.
Pourquoi je vous parle de tout ça ? Parce que le Téléthon, au téléphone, c'est quand même souvent drôle. Même si je dois garder mon sérieux. Professionnalisme oblige.

Extraits :

"- Téléthon bonsoir, quel est le montant de votre promesse de don ?
- Ah oui... Le montant...Et bien...Euh...Oui....Je n'ai pas réflechi.... voyons....
(Pourquoi vous appelez alors dites ???)
----------
"-Téléthon bonsoir, quel est le montant de votre promesse de don ?
- Euh, ouais, j'voudrais parler à Naguy là
- Euh...Monsieur... Vous n'êtes pas sur le plateau télé vous savez...
- J'veux parler à Naguy que j'te dis !
---------------
- Téléthon bonsoir
- Oui, ton argent là, il va bien aux enfants ?
(non monsieur, c'est pour mon voyage de fin d'année...Grrrr)
-------------
- Téléthon bonsoir, quel est le montant de votre promesse de don ?
- Ma promesse ? Mais j'ai rien à vous promettre. Non j'ai rien à donner. Non
- Très bien monsieur. Quel est le sens de votre appel alors ?
- Non je donne rien. On va pas faire affaire tous les deux. Ciao.
- Euh...Ciao..

Mais le plus touchant et le plus drôle, ce sont les mamies. Les mamies sont les plus généreuses. Mais pas les plus faciles à gérer au téléphone !

- Je peux avoir votre adresse madame ?
- oui 52 rue Eiseinhower
- Euh...Oui... (je suis ignare)... Vous pouvez m'épeler Eisenhower s'il vous plait ?
- Mais enfin monsieur, c'est comme le général !!!
- Oui (penaud), je sais bien que c'est le général, mais je ne sais pas l'écrire...
----------------
- Telethon bonsoir, quel est le montant de votre promesse de don ?
- Euh.. Je viens de voir un enfant en fauteuil là dans l'émission. Il a un chien pour l'aider.
- oui madame, probablement. Quel est le montant de votre promesse de don ?
- et bien, j'ai des chiots labrador, je voudrais les donner pour le téléthon...
- Ah ??....(mais je mets ça dans quel case moi ??)
----------------
- Téléthon bonsoir, quel est le montant de votre promesse de don ?
- Eh bien, je vous donne 10 euros. C'est pas beaucoup hein. Mais je n'ai pas une grosse retraite vous savez. Et mon mari est mort il y a deux ans. Mes enfants viennent un peu mais c'est dur vous savez....
- Euh..Oui madame
- Et moi aussi je suis malade vous savez... Ce n'est pas facile... Je donne tous les ans hein. Parce que moi personne ne m'aide, alors moi je veux aider les enfants. Mais ma maison elle est mal chauffé. Il fait froid cet hiver, vous savez...Etc..Etc...
-----------
- Téléthon bonsoir, quel est le montant de votre promesse de don ?
- 50 euros
- Je vous remercie. Je vais donc prendre vos coordonnées. Vous êtes madame ?
- Ah... Non...En fait... Ce n'est pas grave, je ne tiens pas à être connue, je veux rester anonyme
- Mais madame, j'en ai besoin pour vous envoyer le...
- Non, non, je tiens à rester anonyme...Bonsoir !.....Tuuuuuuuuuuuut.....

Voilà comment j'ai passé une très bonne soirée ET fait une bonne action.
Je sais ce qu'on dit des associations, de leur facon d'utiliser l'image des malades pour faire pitié et provoquer les dons, etc, etc.. Moi qui travaille régulièrement avec des enfants atteints de myopathie et leurs familles, je sais aussi l'étendue de leur détresse et l'aide dont ils ont besoin.
Je me souviens de cette famille et de ce petit garçon en fauteuil ,d'environ 10 ans.
La maman me disait qu'elle ne comprenait pas, qu'il était très intelligent, mais qu'il refusait depuis quelques mois de travailler à l'école.

moi : alors qu'est ce qui se passe ? Tu ne veux plus travailler
lui : non, je n'ai plus envie d'aller à l'école
moi : mais tu sais, c'est important, il faut travailler pour avoir des diplômes et trouver un métier
lui : Pour quoi faire je travaillerais à l'école ? Si ça se trouve à 20 ans je serai peut etre mort...
moi : .........


Et je voudrais n'avoir jamais plus à entendre cela de la bouche d'un enfant...

13.12.05

Courrier des lecteurs

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D'accord je n'ai pas beaucoup de lecteurs mais bon, ça a au moins l'avantage que je les bichonne, les chouchoute, leur offre le café dès qu'il arrive et prend le temps de discuter avec tous.
D'ailleurs, pas plus tard que tout à l'heure, alors que je regarde par quelles requêtes Google certains visiteurs inconscients se sont aventurés ici, je note "
Avoir un gros queue".
Diantre me dis-je (je me dis souvent diantre quand je me parle à moi même, cela me donne un air cultivé qui remonte ma self-estime). Bref. Diantre, me dis-je, en voilà un thème que je n'avais pas abordé ici.
Alors pour une fois que je tiens un lecteur visiblement motivé, je ne pouvais pas le décevoir (la décevoir ?).

Bon, non-obstant la faute d'accord (queue étant du féminin, même si notre lecteur bien aimé voulait probablement parler de l'organe mâle), comment répondre à la question lancinante de notre ami ?
La taille, la taille, toujours la taille. Jeune ami, que ne sais tu que la taille n'est point le critère exclusif menant à la jouissance féminine ? Ne sais tu rien, doux lecteur, des milles et une caresses, de la brise du Lotus, des Sept effleurements secrets, des treize plaisirs du Dragon, etc, etc...
Avoir un "
gros queue" est peut être utile pour la vache désireuse de faire une hécatombe de mouches d'un seul coup, mais toi, je ne crains que ce ne soit une hécatombe de moches qu'il va t'échoir.

Enfin, bref, tout ce post bien entendu pour affirmer fort haut que tout le monde se fiche de la taille de l'instrument (hormis chez le dentiste, mais cela est très rarement corrélé à une possible jouissance). Moi même d'ailleurs, je m'en contre-tappe et je n'en ferai jamais aucune fixation. Je m'en fiche comme de mon premier préservatif XXL. Ah oui j'ai dit "XXL" ? Ca a du m'échapper. Pardon. Désolé.

Cependant, j'aimerai bien qu'on m'expliquasse (oh, y'en a bien qui écrivent "un gros queue", je peux bien mettre "expliquasse" non), qu'on m'expliquasse donc comment l'on peut tomber sur mes pages chastes et prudes en tapant ce genre de requête ? J'ai pourtant soigneusement purgé tout récit de ma jeunesse tumultueuse, effacé toutes mes photos interdites (j'étais jeune, j'avais faim, je me suis laissé tenté par l'argent, je le jure).

Désolé, cher lecteur. Je ne puis répondre à tes attentes et à ta lancinante question. Vogue sur d'autres pages plus informées que la mienne. Puissent les dieux de la chirurgie esthétique te venir en aide. Ou bien la thérapie génique dans la futur (clonons Rocco Siffredi). Enfin quoi qu'il en soit, quelqu'un d'autre que moi.

Chers amis lecteurs, merci à l'avenir de garder vos questions pour vous. J'ai déjà du mal à répondre à mes questions existentielles à moi, alors ce n'est pas pour réfléchir aux votres... Non mais.
Bien le bonsoir.

11.12.05

Believing

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Mon père a appelé. Mon père qui ne m'appelle jamais (jamais = réellement jamais) a appelé cette semaine.
Ce n'est pas moi qui ai eu l'appel mais ma femme. J'en reste scié.
Bien sur, je n'ai pas joué l'imbécile comme lui le fait depuis des années : pour la naissance de ma fille, nous lui avons envoyé un faire-part. Pas par envie, mais parce qu'au fond de moi, je ne veux rien avoir à me reprocher. Et parce que, je l'avoue, faire les choses "bien" me donne comme une impression de supériorité sur lui, l'impression d'être meilleur que lui. Je m'en rends compte, mais je m'en tappe : je veux réellement ne pas être comme ce type.
Bref. Il a appelé donc. Prendre des nouvelles de la petite. De nous.
Son dernier appel remonte au décès de ma grand-mère... Il y a deux ans... C'est dire.

Je ne sais pas si un jour j'aurai quelque chose à lui dire. Pardonner le passé, certes, cela serait sûrement reposant et apaisant. Mais ce qui m'énerve, c'est quand dans ma vie, je vois toute l'étendue des "dégats" que ce type m'a causé : mon manque de confiance, ma fragilité, l'aversion que je peux avoir pour toute activité typiquement masculine (bricolage/football) parce qu'elle me rattache à lui probablement...
Bref, tout ce qu'il a démolit, brisé en moi et ce qui me handicape encore maintenant, j'ai du mal à passer dessus parce que j'en subis les conséquences encore tous les jours.
Pardonner, je ne sais pas. J'aimerai bien pourtant. Je ne tire pas un trait pour autant. Je veux voir, maintenant qu'il a fait le premier pas (après que moi j'ai fait un paquet de premiers pas infructeux ces dernières années), je veux voir ce qu'il peut offrir. Ce qu'il peut M'offrir. Noël approchant, je peux encore rêver. Après tout, il n'y a pas que les enfants qui peuvent croire à la magie de Noël...

"When you whish upon a star
Makes no difference who you are
When you wish upon a star
Your dreams come true...

9.12.05

Affirmation de Soi - Leçon 12

D'habitude je ne dis rien.
C'est vrai, pendant des années j'ai été timide, n'osant m'affirmer, et je laissais les autres me marcher sur les pieds. Tout en me culpabilisant de les laisser faire.
Sauf que depuis quelques années, il y a eu comme un déclic (pourquoi ? Je ne sais pas) et j'essaie de m'affirmer d'avantage. Et quand je le fais, j'ai l'impression que je franchis une étape et que je pourrais encore mieux faire la fois suivante.
Comme cet après midi.
Je faisais la queue à la caisse de mon magasin d'electro-ménager. Beaucoup de monde. Plusieurs caisses d'ouvertes.
La dame devant moi, la soixantaine, blonde décolorée, gros manteau en fourrure, bijoux clinquants, l'air très supérieur. Devant moi mais sans rien dans les mains. Rien du tout. Je me dis "elle doit attendre quelqu'un qui va revenir". Mais la queue avance, rien.
Et je vois qu'elle fait des signes à un monsieur, probablement son mari, dans la file d'à coté. Lui a les paquets. Chacun dans sa file à voir laquelle ira la plus vite... Ah la la... Je faisais ça quand j'avais quinze ans... Comme quoi on peut être friqué et guère intelligent. Bref. Je ne dis rien.

Pas de bol, la queue où je suis va plus vite, et monsieur le mari s'insère comme si de rien devant moi, faisant mine de converser avec sa femme de la façon la plus naturelle possible. Je bous. Je ne dis toujours rien (je n'ai pas terminé toutes mes leçons d'affirmation de soi, attention !).
Il pose son paquet et tend des cartes. Des chèques cadeaux qu'il a pris en rayon, pour offrir. Il y en a au moins une vingtaine. Généreux, le type, il doit avoir beaucoup d'amis.
Bref. Malheureusement, la caissière ne sait pas comment on encaisse les chèques cadeaux. Elle se lève. Revient au bout de cinq minutes. Avec un fasicule (probablement "Encaisser les chèques cadeaux en 5741 leçons ").
Qu'elle lit. Longtemps. Je bous....
Et là, elle explique qu'elle va etre obligé de scanner les chèques un à un et de sortir un ticket de caisse à chaque chèque..... Elle commence... C'est long...Très long...Dix minutes passent encore...
La dame derrière moi n'en peut plus et change de caisse. Je fais pareil.
Je bous intérieurement en me disant que si ils n'avaient pas joué à me piquer ma place, je serai parti depuis très longtemps.
Soudain je me dis qu'une fois de plus, je suis trop con et je reviens sur mes pas.
Je m'avance vers la dame et je dis d'une voix très polie (je m'applique) :
"La prochaine fois, évitez de faire la queue sur deux caisses en même temps, ca m'évitera d'attendre un quart d'heure pour rien ".
Je vais vers une autre caisse.
Et là, c'est le début d'une colère monumentale. Monsieur et Madame "je passe devant tout le monde" montent sur leurs grands chevaux : "Comment j'ose leur parler comme ça ? De quel droit ? Pour qui je me prends ?? Ils ne voient pas quel est le problème; c'est n'importe quoi, etc,etc..." (le tout en hurlant).

Me souvenant des mes techniques "je m'affirme sans crier", je lance "je ne vous ai pas agressé, ce n'est pas la peine de vous énerver".
Là, le monsieur devient rouge, me lance un "espèce de grand dadais", "c'est un scandale", "de quel droit ?".....
Je reponds "Je ne vous ai pas insulté, vous pourriez faire de même..."
Et je m'en vais.

Mais lui continue. Il s'enerve tout seul. Avec sa femme qui en rajoute une couche. Ils sont pathétiques. On dirait qu'ils s'emploient à faire le plus de bruit possible, ils se sentent outragés, j'ai osé leur faire une remarque....
La dame qui a changé de caisse avec moi me dit "il est fou, laissez tomber, n'insistez pas". Une autre me fait un grand sourire désolé en secouant la tête. Le type hurle toujours (rappelez vous : quand on a une mémère en fourrure, on a tous les droits, celui de vous passer devant et si un jeune con vous le fait remarquer, IL FAUT faire un scandale).
Mon coeur bat un peu plus, j'ai pas envie de me faire taper dessus. Mais pas envie de m'écraser non plus.
Je me tourne vers lui et arrive à dire avec un grand sourire (yes !) :"Je crois qu'on va en rester là. Bonne journée monsieur".
Du coup, il a continué son scandale, mais j'avais tous les rieurs de mon coté.

Et ben vous me croirez ou pas, d'avoir gardé mon calme SANS me laisser faire, je me suis senti vachement bien.
Et vachement fier de moi.

8.12.05

Vacances, j'oublie rien...

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Et bien voilà, on y est. En vacances.
Il faut cependant s'imaginer que ce n'est pas facile d'y être, ça se mérite, ça se gagne, un vrai parcours du combattant.

Objectif ce matin (en arrivant au travail - en avance bien entendu) : finir tous mes dossiers et courriers en retard avant mes vacances.
Objectif à midi : arriver à finir tous les dossiers nouveaux qui viennent de me tomber dessus et pas prévus - se souvenir de finir mes dossiers en retard ce soir après mes heures
Objectif à 18h : recevoir les personnes que je dois voir ce soir et qui n'étaient pas prévues - finir toutes les choses en retard qui sont tombées tout à l'heure - se prendre à rêver que je puisse finir mes dossier en retard de la semaine
Objectif à 19h (toujours au boulot) : finir ce p... de dossier informatique de m.... que je dois finir et qui n'était pas prévu. Appeler chez moi pour dire que je vais être très très en retard - oublier définitivement les dossiers pas finis. Promettre à sa collègue dans un moment d'égarement que je repasserai une ou deux heures la semaine prochaine sur mes vacances pour tout boucler...

Voilà. Je suis en vacances. Mais l'esprit pas du tout libéré. Avec encore en tête tout ce que je n'ai pas pu faire au boulot. Avec la désagréable impression de mal travailler. Faudrait arriver à mettre toutes les idées concernant le travail dans un grand carton en sortant du boulot. Et les reprendre le lundi. Seulement le lundi. Mais je sais pas faire.
Quand je suis en retard, quand je suis pas content d'une chose que j'ai faite, ça me trotte dans la tête. Nul.

A coté de cela, le planning des vacances s'annonce chargé.
- Fêter dignement l'anniversaire du fiston, tout en négociant avec la maman afin de savoir à quel cadeau d'anniversaire peut bien avoir droit un petit bonhomme qui refuse de travailler ces dernières semaines en classe.
- Trouver, chercher, réflechir à une nouvelle voiture susceptible d'accueillir toute la nouvelle (et grande) famille. Eventuellement, avoir les sous pour l'acquérir. Ca serait mieux.
- Trouver, chercher, rêver à une maison, un appartement plus grand. Ne pas oublier de gagner au loto avant. Regarder le compte en banque. Puis le prix des annonces. Se demander longuement si c'est normal d'être (sous)payé comme on est payé.
Et puis, surtout : trouver du temps pour ne rien faire. Se balader avec les enfants, flâner, éviter d'avoir un emploi du temps dans la tête et toujours penser à 12 trucs à la fois. Mettre sur pause. Silence. Off. Enfin, être tranquille.

Penser à revenir travailler une journée pendant ma deuxième semaine de vacances parce que ma collègue ne pourra pas être là et que je me suis entendu dire que je la dépannerai.
Se dire que je suis vraiment bonne poire.

6.12.05

Vitamine C, mon amie



La fatigue comme première sensation. Peut être plus précisemment une grande lassitude. Une immense lassitude même.
L'envie de changer sans savoir quoi, l'envie de tout plaquer sans en avoir le courage, l'envie d'avoir envie sans la trouver...
Au travail, toujours submergé par des tas d'exigences contradictoires. Toujours faire plus de choses urgentes, archi urgentes, tout en se faisant engueuler que le travail courant n'est pas fait. La sensation intense d'être sous-payé, sous-considéré, et me faire gruger sur toute la ligne.
L'épuisement d'aider toutes ces personnes que je rencontre. Qui ont tellement besoin mais qui demandent tellement d'énergie.
Toujours plus, plus et encore plus. Les demandes de rendez vous toujours plus urgents, les coups de téléphone à passer pour rassurer, expliquer, les pleurs, les détresses, ... La sensation quelques fois d'avoir comme à mes pieds des tas de gens qui se traînent en criant "aidez moi, aidez moi !", alors que moi j'essaie juste d'avancer et de tenir un peu debout.
Epuisement intense.
Bientôt des vacances qui se profilent, j'espère qu'elles permettront de me recharger... De retrouver l'envie de bosser. Pourtant je l'aime ce boulot. Mais c'est comme si je me vidais de mon énergie tous les jours, comme si ce que j'essaie d'insufler aux gens en face de moi se faisait au détriment de mon énergie à moi. Je leur donne des perfusions de vie et c'est moi qu'on ramasse au final....
Vacances, vacances...
Et vitamine C. Caféine. Thé. Il faut tenir encore quelques jours. Courage

3.12.05

RadioBlog

Juste un petit message pour dire que j'ai crée un radioblog ici.
La musique est une part essentielle, vitale je dirai de mes journées. Des musiques m'ont véritablement changé par l'émotion qu'elles dégageaient, parce que j'en ai appris sur moi.
La musique c'est souvent solitaire pour ma part, le casque vissé sur les oreilles devant l'ordi ou bien seul dans ma voiture. Là, je me sens libre de ressentir pleinement les sons, les émotions.... Et c'est seulement ensuite que j'ai envie de partager.
J'ai d'abord mis ici quelques morceaux qui comptent pour diverses raisons, et j'étofferai au fil des entrées par des morceaux en lien avec des souvenirs ou bien des découvertes récentes.
Vos réactions seront toujours les bienvenues, bonnes ou mauvaises, c'est ça l'échange et tant mieux.
En attendant, ce soir, je serai au téléphone ; je me suis porté bénévole pour répondre au 3637 pour le Téléthon. Faites moi un coucou.
Et promis, dans la prochaine entrée, je vous raconterai les meilleurs moments du standard...
Sur ce, bon WE !