19.2.08

Lisa Gerrard





Pour sa voix. Pour les hauteurs où elle entraine.

free music


Cela fait plus de quinze ans que j'écoute ce morceau et encore ce soir.

15.2.08

Black

J'aimerai écrire des choses plus gaies ici, mais ce blog maintenant ne me sert plus que comme exutoire à mes pensées les plus sombres.Pas forcemment révélateur de mon état actuel ou habituel, mais plutôt l'endroit où sont conservés tous les instants de blues et de spleen.
Je me rends compte qu'il me reflète mal. Je n'aimerai pas rencontrer le type que je perçois à travers toutes ces plaintes. Non, je ne lui ressemble pas. Enfin,disons que je ne ressemble pas qu'à ça.
Ce blog est réducteur mais il reste précieux. C'est un autre moi qui y prend forme, un peu éloigné de mon comportement habituel. Mais moi quand même.

Un jour,peut être j'arriverai à dire ce que j'ai au fond aux autres autour de moi. Peut être quand dans les moments où ça ne va pas, j'arriverai à me confier et à dire. Il y a encore du chemin. Me montrer faible ou triste devant les autres, je n'y arrive pas. Et quand ça arrive, ça n'a rien d'agréable en tout cas.

Je ne sais pas si ce blog restera noir indéfiniment. En tout cas, à l'heure actuelle, c'est comme ça qu'il m'est utile.

12.2.08

Là où on consulte

Suis allé chez la psy pour mon grand.
Pas toujours facile d'accepter de se remettre en question et de prendre le taureau par les cornes...

Mais surtout, moi qui manque toujours tellement de confiance, j'étais terrorisé à l'idée de ce qu'elle pourrait me dire. Me dire de ce qui n'allait pas chez moi. Dans mon rôle de père. Dans ma façon de faire.
Je me fais tellement de critiques tous les jours... Je me remets si souvent en question.
Je reculais le moment de consulter pour mon fils. "Ca passera", ca va s'arranger. Je me disais bien qu'au fond, ce serait mieux de demander l'avis d'un professionnel, mais je restais tétanisé car j'étais sur au fond que étais de ma faute, forcement de ma faute.

Alors ce n'est pas sans appréhension que j'ai poussé la porte. Pas sans appréhension que j'ai vu son visage que j'ai d'abord trouvé sévère.
Je me recroquevillais sur mon siège au fur et à mesure que j'énumérais les problèmes. Car il n'y avait pas un problème pour lequel, un soir, je ne m'étais pas trouvé une responsabilité. Pour chaque chose que j'énonçais, j'imaginais le jugement de la psy, car le mien était sans équivoque...

Et pourtant, non. Je n'ai pas été accablé. J'ai présenté la situation sans fard, sans mentir, sans faux semblant.
Pour moi, c'était évident, à chaque énoncé, ca criait au fond de moi que c'était ma faute, que là, c'était évident que j'étais responsable.
Mais non, rien. Elle ne m'a pas accablé.

Pourtant, c'est quelqu'un qui ne mâche pas ses mots et qui dit les vérités sans détour. A ma femme, mon fils, à moi. Mais aucune fois, je n'ai entendu ni ressenti que tout était ma faute...
Et vu la personnalité de la psy, je suis certains qu'elle ne se tait pas pour me protéger, non, elle aurait dit les choses, c'est certain.

Aussi, je me dis que je m'accable trop et trop souvent. Je le sais. A l'instant même où je me fais un reproche, je sais très bien qu'il n'est pas tout à fait justifié. Mais c'est comme si j'avais besoin de m'accable, besoin d'être le responsable.
C'est tellement plus simple de croire qu'on échoue tout.


Peut être que réussir me fait peur après tout.

4.2.08

Confide

Se confier a toujours été pour moi quelque chose de difficile, voire d'impossible.
Ce n'est pas que je n'y arrive pas, mais que je ne veux pas le faire.
Enfin, disons que je ne voulais pas le faire.
Je me défendais, construisais des murs et des murs autour de moi pour ne pas dire les choses, paraître toujours fort et sans problème... Mais à force de bâtir des murs, on finit par se perdre...
Depuis quelques temps, j'arrive à plus me dire, plus me confier, oser sortir les choses. Ce n'est pas toujours simple, ce n'est pas toujours gai. Mais je suis beaucoup plus en connection avec ce que je ressens.
Disons que mon moi intérieur et mon moi extérieur commencent à se ressembler.... Après 37 ans !

Mais je m'aperçois qu'à trop vouloir être parfait, c'est épuisant, mais surtout, on en devient probablement insipide et froid aux yeux des autres. Je croyais montrer une certaine image de la perfection quand je ne refletais qu'un masque trop lisse.
Depuis que j'ose dire des choses sur moi, avouer certaines faiblesses ou certaines peurs, je vois que des collègues, des amis viennent plus facilement vers moi. Les rapports changent.

Je n'ai plus peur de me montrer comme je suis. Imparfait. Avec mes faiblesses.
Mais Moi même.