22.10.05

Grand Patron

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A Boulot-Adoré, Grand Patron est le nouveau chef depuis cinq ans.
On ne peut pas dire qu'il m'embête beaucoup ; ça se limite à un Bonjour/Bonjour la plupart du temps, et quelques fois un peu plus quand il a besoin de moi.
C'est peut être un peu ma faute car je ne fais pas comme certains collègues, lui adresser la conversation juste pour lui expliquer ce que j'ai fait de ma journée et lui montrer c'est-comment-que-je-travaille-bien.
Et comme Grand Patron s'en fout, de comment-je-travaille-bien, il n'en sait pas grand chose.

Avant il y avait Grand Patron d'Avant. Lui, il avait toujours un petit mot, une petite attention pour chacun. Il savait précisément le rôle de chaque personne. Et même si je ne passais pas plus de temps avec lui qu'avec Grand Patron de Maintenant, lui, au moins, s'intéressait à ma fonction et en parlait en toute connaissance de cause.

Mais Grand Patron, lui, vient de Service-Super-Top. Il faut dire qu'à Boulot-Adoré, il y a un tas de services différents. Grand Patron lui était le responsable auparavant de Service-Super-Top. Service qu'il adore, et auquel maintenant, il accorde une attention et des bugdets éhontés. Il en connait par coeur le fonctionnement et les employés. Or, je ne travaille pas à Service-Super-Top...

Ce qui me vaut un entretien d'évaluation annuelle assez absurde...
Qui commence par le discours démagogique habituel "c'est l'occasion pour moi de vous renouveler toute ma confiance...bla bla bla bla bla". Grand Patron aurait du être homme politique.
Et puis, comme je m'en doutais, plus on arrive sur des détails, des choses spécifiques de mon travail, plus il s'enlise. Parce qu'il en connait rien, parce qu'il s'en fout, parce que je ne travaille pas dans le bon service.
Et ça finit par cette phrase digne d'être encadrée "En fait, je n'entend pas trop parler de vous. Je pense que c'est parce que vous travaillez bien, et parce qu'il n'y a pas à se plaindre".

Ouah. Genre c'est un compliment mais tu te prends ça en pleine tête comme la pire des critiques. "Je n'entend pas parler de vous"...
Quand j'en parle à mes collègues et mes supérieurs de Mon-Service-A-Moi, ils rigolent. "T'inquiète, c'est pareil pour tout le monde ici, parce qu'il s'en fout de ce qu'on fait". Ca me rassure. Eux savent bien ce que je fais, en sont contents en toute connaissance de cause.

Et le type qui est chargé de m'évaluer, de décider de ma carrière, ce type ne sait rien de ce que je fais parce qu'il s'en contre-fout. C'est quand même rageant. Et Monsieur ne consentirait à passer la main à un autre ou demander des renseignements. Non, en tant que Chef-De-Service (faites clignoter svp, mettez un alléluia, et agenouillez vous), Monsieur a une science infuse et se croit capable de tout savoir et tout juger.

Ouais, ben même si je bosse pas pour la gloire et les remerciements, c'est juste un peu énervant.

Cerise sur le gâteau, cette semaine. Grand Patron passe devant moi, s'arrête (hein ?) et me dit :
"Vous direz à votre collègue de passer me voir pour l'entretien d'évaluation annuel. Je ne l'ai pas vu".
"Oui oui, je lui dirai...."
"Et puis, vous, dépêchez vous de prendre rendez-vous avec ma secrétaire, votre entretien doit être fait aussi !"
"Mais...En fait...On l'a déjà fait la semaine passé"
"Ah ? ... Bon ?.... Et bien, c'est parfait donc".

J'aimerai que son oubli soit du à son Alzheimer qui commence. Mais, je pense malheureusement et tout simplement que ce type est un blaireau.
CQFD.

20.10.05

Je ne sais pas dire

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Je ne sais pas dire les mots qu'il faut quand il faut. Handicapé du langage ou des sentiments, voire les deux. Je ne sais pas dire ce que je ressens, ce n'est pas naturel, que ce soit bien ou mal, je ne sais pas.
Je ne sais pas dire même les mots les plus banals, je ne sais pas faire la conversation, je ne sais pas engager la relation. Je panique, je stresse, j'ai la tête soudain vide de toute idée quand je me retrouve au milieu d'inconnus.
Je ne sais pas parler de moi, dire ce que je ressens, me mettre en avant.

J'ai l'impression quelques fois d'être inintéressant, insipide, sans relief. Tellement de choses dans ma tête, de pensées, mais tellement rien à en offrir aux autres autour de moi.
Pourquoi les mots sont ils parfois si lourds, pourquoi les mots sont ils parfois si difficile à trouver ?
Je ne sais dire qu'ici, et encore, ce n'est pas forcément facile.

Je ne sais pas quel image j'offre de moi aux autres. Et ça m'inquiète. Même si ça ne devrait pas, même s'il faut s'en ficher, je suis paniqué à l'idée de paraître être le dernier des imbéciles. Pourtant les occasions ne manquent pas pour les autres de s'en persuader... Quand je reste silencieux au milieu d'un groupe, souriant bêtement à tous, opinant du chef mais ne sortant pas une phrase intelligente. Le type au sourire béta. Voilà ce que je crains qu'on retienne de moi. Le crétin gentil.

J'aimerai pourtant être à l'aise, me livrer, parler sans poids, sans pudeur. Me sentir libre enfin.
Mais je ne sais pas.

17.10.05

Maison sucrée Maison

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Bébé number three arrivant, voilà qu'il faut songer sérieusement à trouver de la place. Les recherches immobilières ayant été interrompues because maladie de la maman, nous en sommes restés au point mort. Ma foi, nous verrons ça dans les mois qui viennent, on peut encore faire un peu de place dans l'appartement et j'avoue que j'aimerai bien me retourner un peu et ne pas enchaîner les soucis d'hosto avec la naissance et le déménagement dans la foulée.

On a commencé à démarcher un peu. Les quelques maisons visitées ne convenaient pas. Les autres qui sur annonce paraissent convenir sont beaucoup trop chères.
Ce qui est drôle c'est que l'on a vu aussi un constructeur. C'est drôle, parce qu'avec lui il n'y avait AUCUN problème.
Financièrement "mais oui, c'est possible, bien sur".
On voudrait ça, ça et ça. "Mais oui, c'est possible".
Et moi je ne suis pas très bricoleur, est ce que dans le prix, on peut faire des aménagements ? "OUIIIII".
Tout était possible. Wouah. Ou bien je suis fabuleusement riche et mes moyens faramineux me permettent d'avoir la maison de mes rêves. Ou bien le monsieur aime bien faire rêver son client pour ferrer le poisson. C'est comme ça probablement qu'on se retrouve avec un crédit pas possible et un surendettement dans quelques années.

Alors je sais plus trop. Une maison, j'aime bien l'idée de voir les enfants gambader et grandir dedans. En même temps, je suis un handicapé du bricolage, un polio du jardinage, et un Forrest Gump de l'aménagement intérieur. Avec toutes mes compétences, il me faut une caravane. Et encore, pas trop grande hein.
Ce qui m'emmerde avec toute ces histoires de maison, c'est de voir que mes moyens financiers ne me permettent pas d'acquérir ce que je souhaiterai. Je ne veux pas un château, juste une maison suffisamment grande et confortable. Et je ne peux pas.
Ca m'énerve parce que j'ai toujours entendu dire quand j'étais petit "Travaille bien à l'école pour avoir un beau métier et de l'argent". Ce que j'ai fait. J'ai un beau métier, une situation. J'ai fait des longues longues études. Mais je n'ai pas le salaire qui va avec. Me sens spolié, trahi. D'avoir étudié longtemps, d'avoir un poste "à responsabilités". Et pis au bout....Pas grand chose.

En même temps, si ça ne me convient pas, je n'ai qu'à me casser, hein. Oui mon bon monsieur, oui, mais si vous m'aviez bien lu, vous sauriez que ma conseillère habituelle m'empêche toujours de prendre des grandes décisions et de faire de grands changements. Parlez moi de changement et pouf, je me bloque tout de suite. La Peur, car c'est elle, arrive toujours à ses fins avec moi. J'ai d'autres collègues qui ont quitté la boite et se sont mis à leur compte. D'autres qui ont changé de structures. Et moi je reste là à ne pas savoir si ça vaut le coup de se casser...

Alors finalement, je me plains.
Ce qui permet au final de faire une entrée aujourd'hui...

5.10.05

Les granules qui m'énervent

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Si il y a bien des gens qui m'énervent, c'est tout ceux qui profitent de la crédulité et du malheur des autres pour s'enrichir.
L'homéopathie pour moi en fait partie. Une "charlatanerie" érigée en science. Qui profite de la crédulité des gens. Qui prend comme argument "c'est moins cher que la médecine classique, donc c'est mieux pour la Sécu. Et pis ça ne peut pas faire de mal".
Ben oui. Moi je vais vendre de l'eau minérale miraculeuse. Ca sera aussi moins cher que les médocs et ça ne fera pas de mal. Pour autant, aurai-je le droit d'appeler ça un médicament et de faire croire à ses vertus ?

L'homéopathie repose sur deux postulat : la dilution et la similitude. Et le fonctionnement en est simple : une substance qui provoque un trouble à dose normale soignera le même trouble si elle est administrée à dose infinitésimale.

Sauf que...

La dilution déjà. Savez vous ce qu'est le 1CH des doses homéopathiques ? C'est simple : on prend UNE goutte de substance active que l'on mélange à 99 gouttes d'eau.
Pour faire le 2CH : on prend UNE goutte du mélange 1CH que l'on mélange à 99 gouttes d'eau. Là, on se doute qu'il ne doit plus rester grand chose...
Et idem pour le 3CH, etc, etc...
Mais les dilutions montent jusque 15 voir 30 CH.
Tellement haut que physiquement, il ne peut plus y avoir UNE SEULE molécule active tellement cela a été dilué. A 15CH (une dilution standard en homéopathie), il ne reste RIEN. Que de l'eau. Et du sucre (quand ce sont des granules). Ce n'est pas une métaphore, il ne peut plus physiquement resté une seule molécule du produit actif à ce stade...

Déjà, ça suffit à m'agacer prodigieusement. Que l'eau pure ai des vertus, oui, pour soigner la soif sans doute, mais ensuite ? Certains avancent que l'eau a conservé les "vibrations" de la molécule active. Ben tiens. Et pourquoi celle là précisement ? Et pourquoi l'eau n'a pas conservé les "vibrations" de l'arsenic qu'elle a croisé il y a 1000 ans au fond de la rivière ? Ou les "vibrations" du caca de poisson croisé au fond des océans ? Ben non, l'eau est intelligente, monsieur, elle ne conserve que les vibrations de la molécule qui soigne. Merci l'eau.

Bref, sur deux postulats, déjà celui de la dilution me fait bien rigoler.

Le deuxième, c'est la similitude. Une molécule qui provoque un trouble le guérirais à petite dose.
Par ex, pour soigner les nausées, on donnera du Nux Vomica (la noix vomique) qui provoque vomissements à dose standard. Ca s'apparente au principe du vaccin, dans l'esprit (il faut dire que l'homéopathie a surgit au XIX eme siècle où la vaccination commençait à poindre). Sauf que la vaccination c'est injecter des virus tués pour que le système immunitaire apprenne à s'en défendre. Je voudrais bien comprendre par quel biais une molécule de noix vomique apprendrait à mon corps à ne plus avoir la nausée ?
Et en plus, comme on l'a vu plus haut, de molécule de noix vomique, à cause de la dilution,...Il n'y en a plus.

Bref, aucune molécule dans le produit final. Le postulat de la similitude qui semble un peu foireux.. Ca fait un peu bancal.
Après, vous trouverez toujours quelqu'un qui dira : oui mais moi, ça m'a soulagé.

Mais bien sur :
L'effet placebo existe!
Ce n'est même pas une hypothèse c'est un fait médical. N'importe quelle substance peut avoir un effet placébo. Tout médicament repose en partie sur un effet placebo ajouté à celui de son efficacité propre.
Lorsqu'on fait des études sur un trouble, entre les gens qui ont la molécule active, ceux qui ont un placebo, ceux qui n'ont rien, on voit bien que guérissent mieux ceux qui ont la vraie molécule, mais que ceux qui ont eu le placebo guérissent aussi mieux que ceux qui n'avaient rien du tout.
Pourquoi ça marche ? Pour l'instant on ne sait pas trop mais on constate simplement que le placebo fonctionne : sur des troubles psychologiques mais aussi sur des troubles médicaux stricts...
Donc l'homéopathie ne fait pas exception : comme toute médecine, elle a une part de placebo. Ce qui veut dire que, même si l'homéopathie ne contient rien, elle marchera quand même dans certain cas dus à l'effet placebo.
Et enfin... La plupart des maladies ont des guérisons spontanées. Que vous vous soignez ou non pour un rhume, de toute façon il partira en environ une semaine. C'est juste plus confortable avec des médicaments qui dégagent le nez par ex. Mais si vous prenez vos granules et que vous y croyez très fort, vous pourrez dire partout que cela vous a guéri...en une semaine. La durée exacte de l'évolution de la maladie...

Voilà. Ca m'énerve, c'est tout. Les labos s'engraissent en faisant croire que ça marche. En faisant croire que des études le prouvent. Mais AUCUNE étude sérieuse n'a jamais prouvé un véritable effet de l'homéopathie (encore un article là dessus sur Science et Vie de ce mois).
Bref. Chacun est libre de faire ce qu'il veut. Chacun est libre de se soigner à l'homéopathie, je n'y vois pas d'inconvénient. Mais qu'on ne raconte pas de bobards, qu'on ne dise pas que c'est prouvé ! Non !
Il n'y a rien de prouvé, rien de scientifique à la base. RIEN. Que quelqu'un en achète ne me choque pas, mais qu'il le fasse en toute connaissance de cause, voilà tout.

Je sais pas si cet article a bien sa place ici sur mon blog, mais zut, j'avais envie de faire oeuvre de salubrité publique. Maintenant, vous pouvez m'assassiner dans les commentaires.

2.10.05

Incapacité au bonheur

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Revirements pénibles. Passer de la joie au mal-être en deux secondes. Pas savoir pourquoi. Et sentir à l'intérieur quelque chose qui vous broie encore et encore.
D'où vient il ce mal être qui n'attend qu'une occasion pour surgir ? Le moindre mot, le moindre événement, quelque fois anodin, et le revoilà qui réapparaît. Alors que ces dernières semaines j'affronte bien pire. Alors que je me sens intérieurement très fort pour le reste à venir. Voilà qu'un presque rien suffit à le réveiller encore.
Sensation dans la tête, le ventre. Sensation bien connue, reconnue, identifiée car maintes fois éprouvée. L'angoisse. La peur. La tristesse. Le tout mêlé qui broie, casse et enfle.
La même sensation qui dans une heure ou deux aura peut être disparue d'elle même, sans trop savoir pourquoi.
Sensation qui vient sûrement de loin. J'ai quelques fois l'impression que c'est quelque chose de très ancien, bien au delà des souvenirs, bien au delà des mots. Pourquoi ? Difficile à dire. Parce que peut être je suis persuadé d'avoir ressenti ces choses adolescent, enfant aussi. Ces mêmes peurs sans nom, sans visage. Juste l'émotion brute qui arrive d'un coup, pour tout et rien.
La repousser, c'est lutter, s'épuiser.
Non, je sais que dans ces moments, il faut baisser les armes. Accepter que cette tristesse, cette peur, ce je-ne-sais-quoi prenne complètement possession de moi. Je sais que je dois l'éprouver complètement avant qu'elle ne passe, sans quoi elle durera plus longtemps. Etrange.
Cette sensation fait tellement partie de moi maintenant que lutter contre elle, c'est lutter contre moi finalement. Il faut juste la laisser passer, accepter de lâcher-prise. Et attendre. D'aller mieux.
Peut être.

1.10.05

Paparazzis

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Et voilà, ça recommence. Après avoir fait les honneurs de la presse locale, notre petite équipe au boulot va se trouver sous les feux de FR3 région. Pour qui a la grosse tête et est un peu narcissique, en voilà une nouvelle qu'elle est bonne. Mais pour moi, je donnerai beaucoup pour y échapper !
Ma responsable (qui doit adorer passer à la télé autant que moi) a dit au journaliste qui l'avait appelé "pas moi toute seule,on travaille toujours en équipe, il faut tout le monde". Ben non. "Tout le monde" il a pas envie et "tout le monde" il a horreur de parler de lui, de se montrer ou de se faire valoir d'une façon ou d'une autre. J'ai horreur d'être mis en avant ! Timidité en grande partie, sentiment d'immérité en plus. Peur aussi.
Alors stresser comme ça pour la chtite télé locale, ouais, faut pas exagérer peut être. Mais j'exagère si. J'ai pas envie du tout de jouer les guignols derrière les caméras pendant deux heures pour avoir cinq minutes à l'antenne.
Et puis surtout (mais je l'avais déjà écrit ici à propos de l'article dans le journal), dès qu'on parle un peu de moi, alors ça y est : ma mère appelle. Moi d'abord. Ses copines, sa famille. Tout le monde. Et le téléphone sonne pendant 48 heures. "Je t'ai vu !". Non, sans blague ?

Alors voilà, c'est reparti. Ca me plaît pas DU TOUT.

La semaine prochaine, je tend un peu le dos. Vais être tout seul au boulot, ma collègue partie. Et je dois être en plus disponible pour m'occuper de ma petite famille au vue des événements passés et à venir (bébé).

Ai entendu que Kate Bush sortait son nouvel album en novembre. Enfin ! Ca fait plus de dix ans qu'elle n'a rien produit. Kate Bush a bercé mes nuits d'adolescent quand j'écoutais, en boucle dans mon walkman, l'album "Hounds of Love". J'ai du usé la cassette à force ! Mais j'adore sa voix, ses musiques, et surtout, cette manière de ciseler le moindre son, de rajouter le petit détail sonore qui crée l'ambiance. Et en écoutant et réécoutant ses chansons, je découvrais toujours un son, une voix, un bruit que je n'avais entendu à l'écoute précédente. Un vrai travail d'orfèvre que ces composition.
Ca me replonge des années auparavant, où j'écoutais mes musiques "bizarres" tout seul.
Bizarres parce qu'autour de moi personne n'écoutait ça et ceux qui entendaient ne se lassaient pas de dire "c'est nul !" (c'est nul à 15 ans voulant dire : "je ne l'ai pas entendu à la radio").
Et c'est beaucoup beaucoup plus tard que j'ai réalisé que je n'étais pas le seul extraterrestre. D'autres que moi aimaient Kate Bush, Tori Amos, Cocteau Twins, Dead Can Dance... Internet a achevé de me rassurer en voyant la moisson de fans qui existe... Plus tout seul, ouf.

Je repense à lundi et je ne sais vraiment pas comment échapper à ma séance filmée... Et si j'arrivais avec des pustules sur la face (vite, des huitres avariées), si je disais que j'avais pas trouvé la salle, que je m'étais perdu, que ma mère m'a fait un mot dans mon carnet, que je veux pas y alleeeeer, nooon.
Pfff... C'était bien la maternelle quand même. On pleurait un bon coup, on s'accrochait à la grille de l'école, et tout le monde vous prenait en pitié.
Si je fais ça lundi, suis sur que personne ne compatira sur moi.
Monde cruel.