2.10.05

Incapacité au bonheur

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Revirements pénibles. Passer de la joie au mal-être en deux secondes. Pas savoir pourquoi. Et sentir à l'intérieur quelque chose qui vous broie encore et encore.
D'où vient il ce mal être qui n'attend qu'une occasion pour surgir ? Le moindre mot, le moindre événement, quelque fois anodin, et le revoilà qui réapparaît. Alors que ces dernières semaines j'affronte bien pire. Alors que je me sens intérieurement très fort pour le reste à venir. Voilà qu'un presque rien suffit à le réveiller encore.
Sensation dans la tête, le ventre. Sensation bien connue, reconnue, identifiée car maintes fois éprouvée. L'angoisse. La peur. La tristesse. Le tout mêlé qui broie, casse et enfle.
La même sensation qui dans une heure ou deux aura peut être disparue d'elle même, sans trop savoir pourquoi.
Sensation qui vient sûrement de loin. J'ai quelques fois l'impression que c'est quelque chose de très ancien, bien au delà des souvenirs, bien au delà des mots. Pourquoi ? Difficile à dire. Parce que peut être je suis persuadé d'avoir ressenti ces choses adolescent, enfant aussi. Ces mêmes peurs sans nom, sans visage. Juste l'émotion brute qui arrive d'un coup, pour tout et rien.
La repousser, c'est lutter, s'épuiser.
Non, je sais que dans ces moments, il faut baisser les armes. Accepter que cette tristesse, cette peur, ce je-ne-sais-quoi prenne complètement possession de moi. Je sais que je dois l'éprouver complètement avant qu'elle ne passe, sans quoi elle durera plus longtemps. Etrange.
Cette sensation fait tellement partie de moi maintenant que lutter contre elle, c'est lutter contre moi finalement. Il faut juste la laisser passer, accepter de lâcher-prise. Et attendre. D'aller mieux.
Peut être.

5 Comments:

At 7:31 PM, Anonymous Anonyme said...

en effet, étrange similitude, mais je crains que le dimanche soir n'y soit pour rien, non (sourire) ?

 
At 8:33 PM, Anonymous Anonyme said...

Moi, ça me fait penser un peu à la litanie de la peur, de Frank Herbert, la fin de ton entrée.

Fabien, Remboy, la tristesse on y a droit, hein. Le bonheur, la pêche et les bonne têtes de vainqueur, personne nous oblige à la balader tout le temps sur nous.

 
At 10:52 PM, Anonymous Anonyme said...

À force d'attendre le bonheur on finit par oublier d'être heureux non ? Rien à foutre du "bonheur" et chantons sous la pluie !

*Hirek, I'm happyyyyyy agaiiiiiiiiiiin

 
At 5:47 AM, Anonymous Anonyme said...

Si je puis me permettre un commentaire… Il y a bien longtemps, à la suite de quelques autres épisodes difficiles, une grave crise médicale avec des conséquences physiques importantes pour une personne très proche de moi m’avait obligée, en quelque sorte, à complètement ignorer mes propres réactions durant plusieurs mois pour prendre en charge et assumer, comme tu l’as fait, toutes les responsabilités. Puis, quand la situation s’est améliorée et qu’une vie tout juste un peu plus normale a pu reprendre son cours, que j’ai pu relâcher un peu, je me suis effondrée en larmes et j’ai pleuré pour ainsi dire sans arrêt durant trois jours. J’étais tellement, tellement triste. La tristesse que toi tu as vécue en ce dimanche pourrait-elle découler, du moins en partie, du même phénomène ? Et si, on y ajoutait la perspective que lundi il y aura cette séance filmée qui t’horripile, que ta collègue de travail sera absente durant toute la semaine, et que tu devras continuer à performer dans le domaine familial, il me semble que le compte est bon… On appelle cela la loi des séries… Heureusement, les bonnes choses qui s’en viennent sûrement arriveront, elles aussi, en série. Et je te jure que c’est vrai. Une bonne pensée pour toi de l’autre côté de la grande flaque.

 
At 8:49 AM, Blogger remboy said...

Chat Fou, Hirek : oui je crois que la tristesse fait partie de la vie. Le bonheur en tant que tel, n'existe pas. Ce que l'on appelle bonheur, c'est la somme de petits ou grands évenements "heureux", entrecoupés d'autres évenements plus tristes. C'est l'éternel probleme du verre à moitié vide : tout dépend de ce que l'on veut retenir.
Sylvia : heureux de savoir que tu me lis, ça me touche bcp, vraiment ! Et oui, peut être qu'à force de devoir tout controler ces derniers temps, la carapace tend à s'effriter...

 

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