24.8.05

Shot my phone

Broken Phone
C'est fou comme ce que le travail recèle comme amusements...
Pas plus tard que ce matin. Déjà, j'arrive au travail un peu stressé car je sais que mon planning de la journée est over-booké. J'aime pas aborder la journée en sachant que je n'ai pas de temps disponible et pas de marge de manoeuvre...
Et le téléphone a commencé à sonner. 9h00 : "il faut ABSOLUMENT que tu vois Mme X aujourd'hui, je lui ai promis hier". Ah tiens, me dis je, c'est gentil de promettre des choses sans m'en parler. "Ok je dis, j'ai pas beaucoup le temps, je vais essayer de la voir un peu ce matin en décalant des choses".

10h00 : DRIIIING. "Tu n'oublies pas Mr Y hein ?". Hein ? "Attends, je dois pas le voir, c'est pas prévu !". Réponse (que j'adore) : " Ah ben je sais pas moi, il vient aujourd'hui et il faut le voir ABSOLUMENT i".
Raccroche. Démerde toi. J'aiiiime.

11h00 DRIIIIIIIIIING "Désolé mais là y'a une urgence, il faut ABSOLUMENT que AUJOURD'HUI...."......Je tente un "je suis désolé, mais là je ne peux vraiment...." qui se solde par un "Mais ce n'est pas possible de reporter, il faut que tu fasses un effort !".

Un effort. Oh que j'aime.... J'en suis déjà à me tirer les cheveux à savoir comment je vais gérer tout et on me demande "un effort" - sous entendu "vu ce que tu glandes, tu peux trouver une place hein ?"

Midi : je mange un sandwich en vitesse. Pas le temps pour autre chose.

14h30 : DRIIIIIIIIIIINGGGGG. "Oui, alors, Mme Machin vient d'arriver. Non elle n'a pas rendez vous. Mais il faut ABSOLUMENT..." etc, etc, etc... Là, je crois que j'avais passé le stade de l'énervement. J'éclate de rire au téléphone. La secrétaire s'interroge "mais qu'est ce qu'il y a de drôle". "Rien, je lui réponds, rien. T'as qu'à lui dire que je la vois quand j'ai tout fini. A 22h45 ?". Mais ca ne fait pas rire madame la secrétaire. Il faut dire que madame la secrétaire a des choses plus sérieuses à faire.

Et après on se demande pourquoi je m'énerve.... Enfin ce qui m'énerve le plus, ce n'est pas le travail. On n'y peut rien, il y a des coups de bourre, il faut faire avec. Non ce qui m'énerve, c'est le sans-gêne des autres qui s'engagent pour moi sans me consulter, et le rien-à-foutre de ce peut être mon planning. Allez tu peux bien faire ça. Et ça. Ce n'est pas que je refuse le boulot. Mais là c'était des rendez vous et matériellement, il y a un moment où je ne peux plus ajouter de rendez vous. Ou alors je vois les gens en groupe. Tiens, ouais. C'est une idée. Je vais faire des groupes de paroles. J'en vois dix par heure.

Enfin. Je suis parti sans tout terminé. Pas pu. Parti en retard pourtant, mais pas pu.
Et hier, le pire... Jamais vu de ma carrière, ça.
Une stagiaire qui est là pour une semaine. Que l'on m'a "collé" sous des prétextes bidons (tu seras le plus approprié pour l'accueillir, hein ? Tu es d'accord ? Mais si !) parce que personne n'en veut en fait.
Très sympa.... Sauf que.... Alors que j'étais en rendez-vous en fin de journée avec les personnes en face de moi... Madame se met à bailler. Une fois. Deux fois. Pas discrètement du tout. Trois fois... Je la regarde fixement. Comprend pas apparemment.
Dix minutes après, je la regarde à nouveau ... Noon ? Et si : la tête posée sur sa main... Elle somnole....! Jamais on ne m'avait fait ça.... En plein rendez-vous !
Et que dire ? Parce que ce n'est pas une stagiaire habituelle : hiérarchiquement, elle est au dessus de moi et elle est venue chez nous "en observation. Difficile de lui faire une remarque donc... Mais intérieurement je bouillais...

Journées bien remplies donc cette semaine mais au final, sensation de bien être. Je l'ai déjà remarqué : quand j'ai beaucoup travaillé, je me sens bien : sensation d'avoir été utile, d'avoir bien occupé ma journée. Sensation de contentement. C'est assez rare pour que cela me fasse du bien. Les journées calmes ne me réussissent pas. L'oisiveté me mène à la réflexion, à l'introspection et souvent à la remise en cause...
Tandis que là, fatigué physiquement par la grosse journée, je ressors gonflé à bloc psychologiquement. Et heureux.
Ouais.

1 Comments:

At 3:32 AM, Anonymous Anonyme said...

J'ai failli écrire : faut tous les exploser à coups de bazooka, et puis j'ai lu la conclusion qui pose une réflexion interessante... Qui me travaille d'ailleurs... Le travail empêche-t-il de vivre ou facilite-t-il le déroulement de la vie... Au contraire de toi, moi je privilégierai l'introspection à une journéer apparemment bien rempli, après chacun fait comme il veux bien sur...

 

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