Ordinary man

Vous n'avez jamais eu cette sensation étrange qu'une énorme connerie est en train de se produire, cette impression qu'il y a une catastrophe en cours, mais sans savoir quoi et avec l'impression bizarre d'y assister en spectateur impuissant ?...
Drôle d'impression en vérité.
Faisons donc virer ce blog dans le sensationnel, genre Paris Match, et affichons en gros :

REMBOY A FAILLI MOURIR

Voilà un titre à faire vendre du papier, hein. Ca en jette.
Tout de suite, ça va multiplier mes lecteurs de façon spectaculaire (3 lecteurs *2 = 6 lecteurs, c'est effectivement spectaculaire)

Bon, c'est vrai que les accidents sont souvent idiots, mais j'ai peut être gagné la palme de l'idiotie moi.
Voilà que ce Week end, pris par ma légendaire gourmandise, je décide de me concocter une petite mousse au chocolat maison. C'est bon hein ? Et elle était même très réussie.

Donc, le midi, je la goûte. Et voilà qu'au bout de quelques bouchées, je sens un petit éclat un peu dur sous la dent. Zut, je me dis, j'ai du oublier un bout de coquille d'oeuf. Mais c'est tout, gourmand, je continue, alors que je trouvais ça bizarre tout de même.
Une autre bouchée, un autre petit morceau. Autre bouchée, et là, un gros morceau. Je recrache et vois un petit éclat transparent. Qu'est ce donc ? Je pense au sucre qui a cristallisé. Je remange quand même (je suis vraiment très très gourmand).
Et un autre morceau.
Là, je m'arrête. Je montre à ma femme. Qui me dit :" C'est bizarre, on dirait du verre".
Du verre ? Dans ma mousse ? Mais je vois pas comment il a pu arriver là tout de même.

Ma femme va chercher le bol où j'ai préparer la mousse. Me le montre : complètement ébréché sur un coté. Le batteur électrique avait raboté tout un coté, faisant tomber des tas de petits morceaux de verre dans la mousse...Que j'ai mangé. Beaucoup.

Argghhhhhhh.....

Tout à coup, je m'allonge, prend un air terrible, joue la scène de la lente agonie. "Arghh mourir si jeune, comme ce monde est injuste..."
Non, en vrai je suis même pas mort. J'ai même pas agonisé. Et j'ai même rien eu de grave.

Mais quand même. Ca fait peur.
La gourmandise est un vilain défaut. Ah ?

Et ben voilà, ca recommence.
Quand ce ne sont pas les enfants qui m'empêchent de passer une nuit décente ("j'ai soif", "j'ai froid", "j'ai peur", rajoutez n'importe quel prétexte, ça fera aussi l'affaire), quand ce ne sont pas eux, c'est moi tout seul.
Pour je ne sais quelle(s) raison(s), passé une TRES mauvaise nuit à me réveiller toutes les heures. Passé une demi heure dans le salon à lire à 1h du matin faute de sommeil.
Esprit plus qu'embrumé donc ce matin, ça commence fort cette semaine. Heureusement que la perspective d'un jour férié permet de garder la motivation minimum nécessaire...

Reçu une réponse de mon père pour mon courrier. Quatre semaines de délai, c'est clair qu'il saute de joie quand je lui écris. Quatre semaines de délai pour pondre une carte postale lorsqu'on est à la retraite...Grrrrrr....

Doit chopper ma collègue dans la semaine. Nous devons parler lundi devant un public tous les deux. Nos notes datent d'il y a plus de cinq ans (on avait du intervenir pour le même sujet). Ce n'est donc plus très très d'actualité, il faudrait remettre un peu au goût du jour, c'est le message que je fais passer depuis des semaines. Mais en face c'est l'inertie totale. Et je pense qu'à la perspective de rebosser notre topo, elle se dit que nos notes actuelles suffiront bien.
Sauf que je n'ai pas du tout envie de me ridiculiser devant un auditoire en expliquant des trucs complètement hors d'actualité.

Ou bien je bosse tout seul dans mon coin mais 1 - j'ai pas envie de bosser TOUT SEUL quand elle ne fera rien et 2 - elle est capable de faire la tronche parce que j'aurai bossé ma partie et pas elle la sienne.

Ou je la harcèle pour qu'on revoie nos notes respectives mais 1- elle a pas envie et ça va être galère de le faire et 2- meme si elle accepte, elle va bâcler le truc (d'autant plus qu'en s'y prenant maintenant à la dernière minute, elle a le prétexte royal de dire "on n'a plus le temps tu vois bien").

Ou je ne fais rien. D'où 1- tranquilité avec ma collègue mais 2 - possible honte devant un auditoire à raconter des trucs dépassés et 3 - mauvaise conscience professionnelle (ouais, j'en ai encore une)

Donc je réflechis.... Je la vois dans une demi heure, on fera selon l'humeur du moment.


SInon, accessoirement, j'écoute en boucle le dernier album de A-Ha "Analogue". J'avais de A-Ha la vision d'un groupe de minets des années 80 pour adolescentes....
Mais le groupe a bien changé depuis, pris d'autres voies musicales. A priori, il semble que cet album marche beaucoup à l'étranger, soit très apprécié des critiques, sauf en France où l'image d'A-Ha des années 80 leur colle encore à la peau.
Quoiqu'il en soit, écoutez cet album sans préjugés. Ecoutez le vraiment. Ils ont un grand talent de mélodiste, les arrangements sont très travaillés, la voix est magnifique. Beaucoup d'émotions.
J'ai hâte d'être à la fin de la journée me repasser ça dans ma voiture !

Faire ses adieux à la scène et puis revenir quand même, quelque part, c'est un peu jouissif.
Non pas que j'ai menti quand j'ai mis fin à ce blog il y a quelques temps, j'étais même très honnête avec moi même, ras le bol, impression de ne plus avoir rien du tout à dire et surtout l'impression qu'à l'avenir, ça ne changerait pas.
Et puis voilà que depuis quelques temps, l'envie de réécrire revient. Girouette, moi ? En tout cas, j'ai envie de suivre ce que je ressens en moi, et tant pis si c'est variable. Je ne suis pas du genre à dire "quand j'ai décidé quelque chose je ne change plus d'avis", par fierté, et persister dans mon erreur.

Donc me revoilà. Plus fort, plus beau, plus sexy (vous aviez remarqué hein ? ).
Vacances improvisées prévue dans deux semaines. Envie commune à la maison "je me ferai bien une semaine quelque part". Et hop. Décision prise, réservation faîte dans la foulée. Sur l'envie.
Et j'avoue finalement, que je travaille beaucoup mieux au boulot ces derniers temps avec l'idée des vacances à venir. Quand les vacances me semblent lointaines, j'ai l'impression d'avoir une masse de travail, d'heures à abattre telle que ça me démotive. Etrange non ?
En fait, j'aurai surement besoin de petites vacances régulières tout au long de l'année, plutot que trois semaines en bloc l'été et rien pendant des mois. Chacun fonctionne différemment non ?

Pas de nouvelles de mon père. J'avais envoyé des photos des enfants à tous les membres de la famille un peu trop loins pour les voir régulièrement. Ai reçu des coups de fils, des nouvelles de tout ceux à qui j'avais envoyé depuis.
Sauf un. Mon père.
C'est à décourager de faire des efforts dans un sens. Je devrai accepter un jour, une fois pour toute, qu'il est comme il est, et qu'il faut que j'arrête d'attendre de lui des marques d'affection,d 'attention qui ne viendront jamais. C'est ce que je me dis aujourd'hui, mais je me doute que ça ne tiendra pas sur la durée. C'est difficile de se dire de manière définitive que rien ne sera jamais possible avec lui, pas d'échange, pas de réelle communication. Il faut que j'en prenne mon partie parce qu'à chaque fois que je "lance une perche", je suis déçu, il ne répond pas ou pas comme il faut.

Fin de la pause réglementaire (euh, oui, je suis au boulot). N'exagèrons pas et reprenons le cours normal de nos activités...