30.11.06

Téléthon bonsoir

Malgré les appels de l'Eglise catholique au boycott, et bien, comme tous les ans, je serai au téléphone pour le Téléthon, enregistrer les promesses de dons et faire don de quelques heures de mon temps pour faire avancer une bonne cause.

Parce que je vois bien ce que peut representer sur le terrain, auprès des familles, des malades, l'action de l'AFM.

Parce que j'ai vu tellement de situations douloureuses que j'ai envie de faire quelque chose.



Que des familles se voient proposer le choix de l'avortement en cas de découverte de myopathie ne me choque pas. Pour n'importe quelle grossesse, on dépiste la trisomie, alors ? la myopathie est bien plus grave, je ne vois pas pourquoi on ne proposerait pas un dépistage aussi. Je suis pour le libre choix des familles.



Que l'église ne viennent pas les culpabiliser d'avantage, leur souffler qu'elles font de l'eugénisme ou autre. Choisir de porter ou non un enfant malade ne va pas sans souffrance et sans question, pas la peine d'en rajouter encore.



Alors je m'en fiche des polémiques, je m'en fiche de l'avis de ceux qui prétendent me dire comment je dois penser. Je serai au téléphone, je prendrai mon plus beau sourire (regle Number One : toujours sourire au téléphone, ça s'entend ! si si) et je ferai "téléthon bonsoir!".

Et j'ai pas l'impression que j'irai bruler dans les flammes de l'enfer pour ça...



23.11.06

Excuse-me Man

C'est la façon dont je parle, jamais trop fort, jamais trop affirmé, comme si je m'excusait de prendre la parole.



C'est cette façon de ne jamais rien imposer, ni décider, mais demander toujours avant, guetter l'acceptation comme pour m'excuser d'avoir un avis sur la question.



C'est une façon de pas se tenir très droit, que je n'arrive pas à corriger, comme si j'avais un corps un peu trop grand pour moi et qu'il faille m'en excuser.



C'est ce sentiment de ne jamais avoir le droit de dire, de faire, pas le droit d'être là tout simplement.



C'est ce constat d'une vie que je m'excuse de vivre.



Sentiment d'usurpation, de ne pas être à sa place, de ne pas avoir le droit de...



Etrange quelques fois.



Je sais qu'avant ma naissance, ma mère avait fait, plus ou moins contre son gré, un avortement... Est ce que ça vient de là cette sensation de m'excuser d'être là ? Est ce le sentiment d'avoir pris la place de l'autre, de n'avoir pas le droit d'être là ?



Peut être, peut être pas.



Il y a des questions que l'on peut poser et pour lesquelles on n'aura jamais de réponses.



22.11.06

Putt off to tomorrow



Parce qu'il y en a marre des pots déprimants des derniers temps, aujourd'hui je décide de changer un peu le ton (on va finir par croire que je suis sponsorisé par Prozac à la fin).



Donc on y va.



( mode "tout va bien" ON /)




J'ai passé la semaine dernière une grosse grosse échéance professionnelle, une des plus importantes de ma vie pour le moment. Gros stress. Il s'agissait tout de même d'aller rendre des comptes de mon travail devant la Justice pour un dossier précis.

Alors quand à la base, on a pas super-confiance en Soi, on se persuade finalement qu'on fait du travail de M...., qu'on a un dossier de M.... et que la Justice, elle, elle va bien s'en rendre compte et que ça va pas être drôle.

Sauf que, la Justice, elle décide que je fais pas un travail de M..., et même qu'elle a l'air plutôt satisfaite de ce que je peux lui appporter, et que tout se passe bien, et que me revoilà devant le palais de Justice un matin, tout con, en me disant "Ben zut, tout s'est bien passé alors ?"



Retrouvé un brin de confiance, un poil d'estime de moi même et une miette d'assurance. Mais vu les temps de disette des derniers mois, ces petits bouts là, ils comptent beaucoup !



(Mode "tout va bien" OFF )




Sinon il fait froid, il pleut et le temps est pourri. Je me suis pas remis au sport parce que je suis un fainéant fini et que je remet toujours à demain.



En plus, je fais des posts au boulot et c'est vraiment pas bien, je devrai culpabiliser à mort, me dénoncer à mon directeur, m'enchaîner avec le fil de ma souris en place publique et m'exposer aux quolibets et aux injures.



Mais on verra ça demain, hein ?

17.11.06

Man is the baby

Itunes possède une fonction de comptage : il indique le nombre de fois où un morceau a été joué.
Par curiosité, tout à l'heure, je prends l'ensemble de ma bibliothèque de MP3 et regarde quel est donc le morceau qui a été le plus écouté de tous. Et je ne m'attendais pas à celui là, tiens

Man is the baby d'Antony and the Johnsons.
C'est vrai en y pensant que je l'ai pourtant écouté et réécouté ce morceau ! Ah, cette voix d'Antony, l'art d'utiliser les trémolos, les vibratos, les effets....
A la premiere écoute, je ne savais ce que je devais en penser. Cette façon de chanter, n'était ce pas un peu outré, un peu ridicule ? Ou était simplement sa façon à lui ? Et en écoutant encore intrigué, je me laisse emporter par l'émotion que cette voix dégage. Le piano, les cordes finissent par m'achever....
Oui, je l'ai écouté ce morceau ! Je n'ai jamais tout à fait compris ce qu'Antony voulait dire dans le texte (il parait que c'est obscur même pour les anglophones !). Mais après tout, tant mieux, parce que j'interprête à ma façon ; là où je ne comprends pas, j'y mets un signification à moi, une émotion personnelle.
Et la chanson finit par me toucher d'avantage.

Voilà. Man is the baby, La chanson la plus écouté de ma bibliothèque (3162 morceaux pourtant....).
Alors, forcemment, elle doit un peu parler de moi et me ressembler...

(à l'écoute dans le radioblog)

L'écume des jours

"Je passe le plus clair de mon temps à l'obscurcir, parce que la lumière me gêne"

B.Vian - L'écume des jours

16.11.06

Qui ?

Fatigué. Plus envie. Lassé. Découragé. Usé.
Mais surtout las.

Ce soir, je fais mauvaise figure, les muscles endoloris, la tête pleine, le coeur lourd.
j'ai envie de me coucher à 21h00 sonnés, j'ai envie de dormir, envie de ne plus réflechir, de faire le vide.
J'ai envie de passer la porte, faire un tour, discuter, mais je n'ai personne avec qui le faire.
J'ai envie d'écrire tellement de choses ici qui ne sortent pas.

Fatigué de soutenir les autres à bout de bras quelques fois. Usé que tout le monde me considère toujours comme celui qui va toujours bien, qui peut tout entendre, qui peut toujours aidé.
Fatigué de me sentir obligé toujours d'écouter, écouter, écouter autour de moi, sans que personne, jamais ou presque, ne s'arrête un instant en disant "et toi ?".

Et moi, oui. Et moi dans l'histoire ?
Moi je suis comme tout le monde.
Il y a les soirs où ça ne va pas, où l'humeur est noire et les pensées tristes. Il y a que je n'ose pas sortir ce que j'ai au fond de moi, toujours à cause de ces peurs ridicules d'embêter, de ne pas être compris.
Il y a que j'attends la permission, l'interêt de l'autre, la question qui me rassure et me convaint que je peux me confier.
Mais la permission, elle n'arrive pas ou si peu.
Mais l'écoute semble être là le plus souvent par pure convention. Ca va ? Oui et toi ?
Alors on s'entend répondre "Tres bien".

Lorsque je compte le nombre d'ami que j'aurai envie de voir lorsque ça ne va pas, le chiffre n'est guère brillant.
Un peut être, qui est maintenant trop loin pour ça de toute façon.
Et les autres qui vivent leurs vies et se préocuppent peu de la mienne.

Voilà ce que je ressens ce soir. Qui n'est surement pas la vérité. Que je vais surement regretter demain quand je le lirai, en me disant que je pousse le bouchon trop loin quand ça ne va pas.

Mais ce soir, j'ai choisi d'écrire. Parce que ça fait du bien. Et tant pis pour ce qui restera sur la page.

15.11.06

Vol au dessus d'un nid de coucous

J'ai une secretaire au travail (enfin ce n'est pas la mienne à moi tout seul, mais c'est elle qui s'occupe de moi) et je ne sais comment faire avec elle.

Parce qu'elle est gentille, vraiment, pleine de bonne volonté....Mais notoirement incompétente.... Dès que j'en parle à d'autres collègues autour de moi, on me dit "Ah...C'est X ta secretaire ? Mon pauvre..."

Mais comme je n'ai pas le fond mauvais, et que je vois ses efforts (réels) pour essayer de s'améliorer, je n'ose pas faire de remarques.

Mes collègues n'ont pas mes scrupules... Et c'est souvent que je les entends me dire "mais, bon sang, gueule ! laisse pas passer ça !" lorsque je constate une nouvelle erreur....



Et ben je sais pas gueuler. Surtout si la personne en face de moi est plutôt gentille et somme toute, assez fragile. J'ai des scrupules, je sais pas jouer les méchants.



Et pourtant, elle m'en fait des trucs....



Je passe sur les fautes dans les courriers....Je passe sur le fait que je tappe plus vite qu'elle sur l'ordinateur.... Je zappe le fait qu'apres plus de dix ans de pratique, elle ne maitrise toujours pas les logiciels de la boite....

Elle fait des efforts pourtant, c'est clair, mais "ca ne rentre pas".

Comme elle est très gentille, elle ne sait pas dire "non"... Et quand des personnes veulent un rdv auprès de moi et insistent lourdemment, elle ne sait pas refuser. Quitte à glisser les rdv sur des horaires que je n'ai pas autorisé...Quitte à me mettre deux rdv quasi en meme temps : "mais celui là était tres urgent, j'ai pensé que tu pourrais te dépecher pour le premier et voir le deuxieme ensuite ?"....

Grrrr.....Je bous. J'explique gentimment le pourquoi de l'erreur et que ça doit pas se reproduire. Elle rougit, est désolé, se confond en excuses.



Mais le probleme, c'est que les erreurs sont quasi quotidiennes...Que faire hein ?



Et voilà que depuis quinze jours, je ne sais pas ce qui se passe, mais on passe dans la psychiatrie pure.

Son logiciel de courrier ne marche pas. Voilà la base. Mais voilà qu'elle se prend à penser que c'est sa collègue qui lui a déréglé. Laquelle collègue proteste, dit que c'est n'importe quoi.

Et voila que depuis quinze jours, ma secretaire, tour à tour, va accuser les autres secretaires du déreglement de son logiciel. Une vraie paranoia. On lui en veut. C'est forcemment quelqu'un qui fait le coup. Elle en est persuadée... Ca doit se passer le soir, quand elle est partie. C'est trop bizarre. Mais personne ne veut la croire....



Franchement ça fait peur. Je suis persuadé qu'elle commence quelque chose d'un peu psychiatrique, là, sous nos yeux.

Notre supérieur lui a ordonné d'aller voir le médecin du travail "parce que vous avez un sérieux probleme !".

Dans le fond c'est justifié. Mais je suis triste pour elle.



C'est vrai que le monde du travail, ce n'est pas de l'humanitaire non plus. Il faut des compétences, il faut être efficace. C'est clair. En même temps, je pense qu'elle vit ça comme une grande injustice parce qu'elle a toujours fait de son mieux....



Bref, je vois ça gros comme une maison que dans les jours qui viennent, je me retrouve...Sans secretaire du tout.

Déjà que je n'ai pas le temps de faire mon boulot, voilà que je vais devoir faire mes courriers, répondre au téléphone, me manucurer les ongles, lire "Elle" en cachette sous le bureau, surfer sur des sites féminins au boulot, parler mecs autour du thé avec mes collègues...Terrible.



Quoi je caricature ? Quoi je suis macho moi ???



En tout cas, si vous êtes blonde , à forte poitrine, sachant faire des courriers en moins d'une heure, répondre au téléphone, que vous n'êtes pas farouche et arrangeante...Euh...Je m'égare. Que vous êtes professionnelle avant tout, voilà, contactez moi au plus vite. Je pense qu'on aura besoin de vous très vite !!!



13.11.06

Il est

Il est des heures sombres où le sommeil ne vient pas.
Où les questions en profitent pour ressurgir et prendre toute la place. Où les heures sur le cadran lumineux défilent au fur et à mesure que les questions se multplient.

Il est des moments où il serait bon de plus réfléchir, mais de Vivre tout simplement. Où l'on profiterait de l'instant.

Il est des sentiments qui n'attendent qu'une faiblesse pour s'immiscer. Qui n'attendent qu'une nuit sans sommeil pour revenir à la conscience.

Il est des amitié qui surgissent quelques fois là où on ne les attendait pas et dont l'écoute et la parole apaise.

Il est des posts qui tournent en rond et qui auraient mieux fait de ne pas s'écrire...

10.11.06

Confide in Me



Could you trust in me ?

8.11.06

Grand-chef-adoré

J'en ai un peu marre du boulot cette semaine.
C'était la semaine où notre grand-chef-adoré devait nous gratifier de notre entretien annuel... Entretien annuel destiné à faire le point sur la carrière et procéder à notre évaluation (nous sommes notés comme à l'école).
L'an passé, ca avait été merveilleux de connerie : il m'a couvert de compliments jusqu'au moment où il a du avouer "euh..en fait...Je ne sais pas trop ce que vous faites au juste...".
Faut dire que grand-chef-adoré se fout comme de sa première Rollex de ce qui se passe dans mon service. On n'y fait pas le boulot qu'il aime, ca ne l'intéresse pas. Du coup, il gère a minima et nous laisse plutot nous débrouiler.
Bref. Enfin cette année, c'était l'époque de ces fameux entretiens où, une fois dans l'année, alléluia, grand chef nous octroie dix minutes de son précieux temps pour faire le point.
Sauf que cette année, a pas eu le temps. Trop débordé. A pas pu.
Grand chef a tellement de chose à faire qu'il n 'a pas DIX minutes annuels à m'accorder. Je rêve hein ?
Du coup, il a griffoné une note "excellent travail", qu'il a passé à sa secrétaire, me demandant de la signer. "Il s'excuse hein, mais il peut vraiment pas t'accorder d'entretien", elle m'a dit.
Super.
Sauf que j'avais des choses à négocier moi. Je voulais en demander des trucs, depuis dix ans que je bosse ici, quand meme. Mais pas possible.
Sauf que j'aurai aimé qu'on me dise comment on trouvait mon travail. Qu'est ce qui va, qu'est ce qui peut être amélioré, fixer des objectif. Mais pas possible.
Sauf que je ne travaille pas pour la gloire, mais dix minutes d'attention annuelles, quand même, c'est un minimum.

Ben voilà, je suis démotivé. Et bon nombre de mes collègues aussi. Travail pas reconnu, aucun intéret pour ce qu'on fait. Certains ici bossent plus de 50h/semaine pour tout boucler, mais...Rien. Rien à négocier, rien à en dire, personne à l'écoute.

Grand-chef a d'autres choses importantes à faire.
Par contre, je suis sur qu'il trouve toujours le temps pour son golf hebdomadaire.
Bah, c'est prioritaire quand même non ?