16.11.06

Qui ?

Fatigué. Plus envie. Lassé. Découragé. Usé.
Mais surtout las.

Ce soir, je fais mauvaise figure, les muscles endoloris, la tête pleine, le coeur lourd.
j'ai envie de me coucher à 21h00 sonnés, j'ai envie de dormir, envie de ne plus réflechir, de faire le vide.
J'ai envie de passer la porte, faire un tour, discuter, mais je n'ai personne avec qui le faire.
J'ai envie d'écrire tellement de choses ici qui ne sortent pas.

Fatigué de soutenir les autres à bout de bras quelques fois. Usé que tout le monde me considère toujours comme celui qui va toujours bien, qui peut tout entendre, qui peut toujours aidé.
Fatigué de me sentir obligé toujours d'écouter, écouter, écouter autour de moi, sans que personne, jamais ou presque, ne s'arrête un instant en disant "et toi ?".

Et moi, oui. Et moi dans l'histoire ?
Moi je suis comme tout le monde.
Il y a les soirs où ça ne va pas, où l'humeur est noire et les pensées tristes. Il y a que je n'ose pas sortir ce que j'ai au fond de moi, toujours à cause de ces peurs ridicules d'embêter, de ne pas être compris.
Il y a que j'attends la permission, l'interêt de l'autre, la question qui me rassure et me convaint que je peux me confier.
Mais la permission, elle n'arrive pas ou si peu.
Mais l'écoute semble être là le plus souvent par pure convention. Ca va ? Oui et toi ?
Alors on s'entend répondre "Tres bien".

Lorsque je compte le nombre d'ami que j'aurai envie de voir lorsque ça ne va pas, le chiffre n'est guère brillant.
Un peut être, qui est maintenant trop loin pour ça de toute façon.
Et les autres qui vivent leurs vies et se préocuppent peu de la mienne.

Voilà ce que je ressens ce soir. Qui n'est surement pas la vérité. Que je vais surement regretter demain quand je le lirai, en me disant que je pousse le bouchon trop loin quand ça ne va pas.

Mais ce soir, j'ai choisi d'écrire. Parce que ça fait du bien. Et tant pis pour ce qui restera sur la page.