26.6.05

Parce que

21724715 84E3Ec1F7B M
Parce que dans ma vie, personne ne sait réellement qui je suis parce que je n'arrive pas à être réellement comme je veux. Parce que parler de moi me terrifie alors qu'au fond, le besoin grandit encore et toujours. Parce que j'y pense depuis l'adolescence, parce que j'écris, je lis, je déchire et qu'il faudra bien essayer un jour d'en faire quelque chose.
Parce que si on a tous reçu de je ne sais qui un don, une aptitude, je ne vois que celle là. Parce que j'en ai marre quelques fois de la médiocrité intellectuelle dans laquelle je me fourvoie à longueur de journée. Parce que j'en ai marre des pensées comme "tu vaux mieux que ça", "tu peux mieux que ça".
Parce qu'il faut des projets, des rêves, des espoirs, même fous et sûrement d'ailleurs, surtout fous.
Il faut que je trouve le courage, un jour, bientôt, d'écrire, me lancer, faire sortir de moi ce que je n'ose montrer qu'a demi-mots depuis des années. Me foutre de l'avis des autres, me foutre de me montrer à nu, de me montrer fragile.
Et peut être, dernier paradoxe, en me montrant sans défense, en m'exposant, alors, me sentir plus fort.

25.6.05

Chui pas branché

03
Hier soir, invité au resto par le boulot avec quelques collègues. Les "gestes" des responsables sont assez rares pour qu'hier soir, je sois très content qu'on nous offre ce resto, une adresse réputée de ma ville.
Sauf que je n'ai pas du tout aimé l'endroit. C'est peut être mon coté vieux con, j'en sais rien. Mais le restau hyper design, couleurs flashy partout, un peu seventies sur le retour, avec des écrans géants qui diffusent des images psychédéliques, de la musique techno-indhou diffusée à fond (suis obligé d'hurler pour parler avec ma voisine), euh... Ben j'aime pas du tout. Mais alors suis réfractaire à 200% à ce genre d'endroit.
C'est sur que esthétiquement, ca a de la gueule, mais je trouve que ça manque d'âme, et puis ce coté pseudo-branché, ça m'agace.
Tout ça pour bien manger, mais pour un prix...Prohibitif. Heureusement que ce n'est pas moi qui offrait (suis radin en plus), mais bon, quand même l'impression que le décor, on le paye largemment à l'arrivée, presque plus que la nourriture.
Bref, après deux heures assis sur des sièges plastiques oranges pas confortables, deux heures sous des flots de sitars en folie, je suis rentré chez moi.

En me disant que, sur le coté branché, j'étais vraiment devenu has-been maintenant.
Pis tiens, en rentrant, j'ai même regardé Julien Courbet.
Irrécupérable.

22.6.05

Wait and See


Décidemment, en ce moment, je ne suis qu'en stand-by. J'ai l'impression d'être spectateur absolu de tout ce qui passe autour de moi, et pire, pour moi.
Toujours la même sensation que dans le post précédent, ce qu'on appelle en beaux termes anglicistes le "burn-out", le syndrome d'épuisement. Alors oui, bien sur, ça fait rire, l'épuisement, quand on sait que l'activité physique la plus pénible de mon travail doit surement consister à bouger ma chaise avant de m'assoir. Ouais. Mais l'épuisement c'est surtout l'épuisement psychique et je ne vais pas revenir en détail, j'en ai déjà parlé ici.
Suite au mail d'un ami du Web (merci Laurent ;-) ), c'est vrai que j'ai aussi remis en question ce que je faisais comme activité. La plus grande question est de savoir si mon ras-le-bol provient intrasèquement du métier que je fais ou bien des à-cotés : des chefs chiants, des contraintes administratives,etc... Car ce n'est absolumment pas la même chose.

Premier constat, oui, c'est surtout les contraintes annexes qui m'épuisent (pour rien au final) et qui m'agace. Qui me bouffent de l'énergie au lieu de me concentrer sur mon boulot.
Deuxième constat, tout de même : je ne sais pas si je me vois faire ce boulot toute ma vie. Je l'aime beaucoup, j'y trouve beaucoup de plaisir. Mais quand j'essaie de m'imaginer dans 15 ans par exemple, je me dis que j'aimerai bien faire autre chose. Mais quoi ?
A vrai dire, je ne suis doué en rien de particulier. J'ai fait une scolarité sans histoire, avec de bons résultats, mais jamais rien d'exceptionnel au point où quelqu'un me dise "voila vers quoi tu devrais te tourner".
Alors faire autre chose, yes, mais quoi ?
Je parlais de ne plus faire ce métier dans 15 ans, je crois que c'est ça ma réflexion : à partir de maintenant, réfléchir, me renseigner, prendre le temps de penser ce que je pourrais faire un peu plus tard. Y penser dans un coin de ma tête comme une bouffée d'oxygène, une porte possiblement ouverte pour autre chose. A définir.

Wait and see...

11.6.05

Tired

18669879 2Ead5D4338 M
Je ne sais pas ce que c'est que cette fatigue persistante, mais le soir, à 22h00, me voilà qui me surprend à m'endormir devant la télé, moi qui me couchait souvent aux alentours de minuit. Mon grand âge en serait il la raison ? J'hésite à commander de la DHEA, des vitamines, de l'eau de Lourdes ?
Les vacances approchent mais restent encore loin. J'avoue être usé au boulot. Pas tellement une fatigue physique, mais une grande lassitude, une non-envie. Je peste quand un nouveau truc me tombe dessus, alors que c'est bien normal que le boulot arrive... Mais je ne me sens plus prêt. Du coup, je me demande si je suis bien réceptif quand j'ai des personnes en face de moi. Je l'espère mais j'avoue que je n'en suis pas si sur. L'important, peut-on dire, c'est au moins d'en être conscient. Mais bon, même en étant bien bien conscient, quelques fois ces derniers temps, ce que me disent les gens passe au dessus...
Ouais, usé. L'impression de donner à certains en face de moi comme une perfusion d'énergie, comme si moi je me vidais au fur à mesure que j'arrive à les aider. Comme si il y avait un espèce de fluide vitale que j'arrivais à leur donner mais que je perdais. C'est étrange cette impression, mais c'est quelque chose que je ressens très fort. L'impression d'arriver à insuffler quelque chose à celui en face de moi, une étincelle, un embryon d'espoir. Fier d'y être arrivé, mais vidé à l'arrivée..

Voilà où j'en suis en ce moment. Ce qui explique aussi le peu de post sur ce blog... En espèrant que l'énergie revienne. Tous vos dons sont les bienvenus !