12.2.08

Là où on consulte

Suis allé chez la psy pour mon grand.
Pas toujours facile d'accepter de se remettre en question et de prendre le taureau par les cornes...

Mais surtout, moi qui manque toujours tellement de confiance, j'étais terrorisé à l'idée de ce qu'elle pourrait me dire. Me dire de ce qui n'allait pas chez moi. Dans mon rôle de père. Dans ma façon de faire.
Je me fais tellement de critiques tous les jours... Je me remets si souvent en question.
Je reculais le moment de consulter pour mon fils. "Ca passera", ca va s'arranger. Je me disais bien qu'au fond, ce serait mieux de demander l'avis d'un professionnel, mais je restais tétanisé car j'étais sur au fond que étais de ma faute, forcement de ma faute.

Alors ce n'est pas sans appréhension que j'ai poussé la porte. Pas sans appréhension que j'ai vu son visage que j'ai d'abord trouvé sévère.
Je me recroquevillais sur mon siège au fur et à mesure que j'énumérais les problèmes. Car il n'y avait pas un problème pour lequel, un soir, je ne m'étais pas trouvé une responsabilité. Pour chaque chose que j'énonçais, j'imaginais le jugement de la psy, car le mien était sans équivoque...

Et pourtant, non. Je n'ai pas été accablé. J'ai présenté la situation sans fard, sans mentir, sans faux semblant.
Pour moi, c'était évident, à chaque énoncé, ca criait au fond de moi que c'était ma faute, que là, c'était évident que j'étais responsable.
Mais non, rien. Elle ne m'a pas accablé.

Pourtant, c'est quelqu'un qui ne mâche pas ses mots et qui dit les vérités sans détour. A ma femme, mon fils, à moi. Mais aucune fois, je n'ai entendu ni ressenti que tout était ma faute...
Et vu la personnalité de la psy, je suis certains qu'elle ne se tait pas pour me protéger, non, elle aurait dit les choses, c'est certain.

Aussi, je me dis que je m'accable trop et trop souvent. Je le sais. A l'instant même où je me fais un reproche, je sais très bien qu'il n'est pas tout à fait justifié. Mais c'est comme si j'avais besoin de m'accable, besoin d'être le responsable.
C'est tellement plus simple de croire qu'on échoue tout.


Peut être que réussir me fait peur après tout.